Les erreurs d’expression en français s’observent beaucoup quand il s’agit de l’emploi des verbes : « amener », « emmener » et « apporter ». Dans quel cas chacun de ces verbes est-il employé ?
Que faut-il savoir de ces trois verbes ?
Le verbe « apporter », du latin « apportare » signifie porter quelque chose à quelqu’un. Ce verbe renvoie à un déplacement de quelque chose, d’un point A à un point B ou plus précisément vers le point B. Cela peut être un objet concret et inanimé. Exemple : apporte-moi un verre d’eau à boire. Il faut m’apporter mon portefeuille. L’emploi de ce verbe est permis quand vous voulez avoir sur vous un objet pour vous rendre à un endroit. Pour trouver pus d’exemple, essayez ici. « J’apporte mon téléphone en cours de maths ». Quant au verbe « amener », cela veut dire mener ou conduire un être animé ou une personne physique. Ce verbe s’emploie quand il s’agit d’une personne physique ou d’un animal que l’on conduit. Donc, on mène un homme ou un animal quelque part. « J’amène mon chien à la promenade », « je t’ai amené Saturnin ». Toutefois, il y a une nuance à considérer dans « j’amène ma voiture chez le peintre ». On ne porte pas « au sens propre » la voiture qui est un être inanimé pour la déplacer, mais on peut le conduire, de ce fait, l’amener. Le verbe « emmener » s’emploie pour parler d’un être animé comme un individu ou un animal. La différence entre « emmener » et « amener » se trouve avec celui qui amène ou emmène. Quand l’on amène quelqu’un quelque part, il ne reste pas avec lui. Mais s’il l’emmène, il y reste. « J’emmène ma femme en vacances à Porto Rico ». Cela signifie qu’on y va pour y rester ensemble.
Le pléonasme à éviter dans l’emploi de « amener » et « emmener »
L’emploi de ces trois verbes parfois induit au pléonasme. Le pléonasme, c’est la répétition abusive du même terme. C’est l’emploi dans la même phrase de deux mots ou expressions ayant le même sens. Cet emploi est fréquent dans l’utilisation des verbes « amener », « emmener » et « apporter ». Autrement dit, on ne dit pas « emmène avec soi » ni « apporte avec soi ». Dans l’interprétation de ces verbes, il y a déjà l’idée de « soi ». Cela devient donc une répétition abusive.